Extrait de l'article de Ridha Kefi, Paru le 9 mars au journal Le Temps:
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Comme quoi, il est beaucoup plus facile en Tunisie de vendre des journaux, même réalisés avec des bouts de ficelles (mensonge, bidonnage, plagiat..., et plus les ficelles sont grosses, plus elles atteignent leur but), que d'être journaliste, un vrai, qui vérifie ses informations, s'assure de la crédibilité de ses sources, évite les excès de langage et, ce faisant, respecte ses lecteurs et participe à l'élévation du niveau intellectuel - et moral - de ses compatriotes.
Les lecteurs auront sans doute remarqué que nous ne parlons pas ici du traitement que notre presse réserve généralement aux problèmes politiques internes, ni de sa complaisance, réelle ou présumée, vis-à-vis du gouvernement et du parti au pouvoir, ni de la place qu'elle laisse - ou ne laisse pas - à «l'autre opinion», celle des leaders de l'opposition dite «radicale»...
Nous ne parlons pas non plus des libertés (d'expression, d'organisation...), ni des droits de tel ou tel intellectuel - libéral, de gauche ou islamiste - à faire entendre sa différence ou à critiquer le gouvernement...
Ces libertés et ces droits sont presque un luxe auquel on n'oserait même pas prétendre. Quoique...
Nous essayons seulement d'attirer l'attention des décideurs politiques, ainsi que des rares confrères et consœurs qui se soucient encore de l'avenir de la profession, sur les ravages qu'une presse trop populaire, imprécise, vulgaire et menteuse à souhait pourrait provoquer dans l'opinion publique. Et les «vocations» qu'elle pourrait aussi susciter, parmi les jeunes et les moins jeunes, en chantant, du matin au soir, les louanges des despotes, chefs de guerre ou imams rebelles, recruteurs de terroristes. Ou, encore, en racontant des sornettes qui infantilisent le peuple et le renvoient, intellectuellement, à l'âge des cavernes d'Ali Baba
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Comme quoi, il est beaucoup plus facile en Tunisie de vendre des journaux, même réalisés avec des bouts de ficelles (mensonge, bidonnage, plagiat..., et plus les ficelles sont grosses, plus elles atteignent leur but), que d'être journaliste, un vrai, qui vérifie ses informations, s'assure de la crédibilité de ses sources, évite les excès de langage et, ce faisant, respecte ses lecteurs et participe à l'élévation du niveau intellectuel - et moral - de ses compatriotes.
Les lecteurs auront sans doute remarqué que nous ne parlons pas ici du traitement que notre presse réserve généralement aux problèmes politiques internes, ni de sa complaisance, réelle ou présumée, vis-à-vis du gouvernement et du parti au pouvoir, ni de la place qu'elle laisse - ou ne laisse pas - à «l'autre opinion», celle des leaders de l'opposition dite «radicale»...
Nous ne parlons pas non plus des libertés (d'expression, d'organisation...), ni des droits de tel ou tel intellectuel - libéral, de gauche ou islamiste - à faire entendre sa différence ou à critiquer le gouvernement...
Ces libertés et ces droits sont presque un luxe auquel on n'oserait même pas prétendre. Quoique...
Nous essayons seulement d'attirer l'attention des décideurs politiques, ainsi que des rares confrères et consœurs qui se soucient encore de l'avenir de la profession, sur les ravages qu'une presse trop populaire, imprécise, vulgaire et menteuse à souhait pourrait provoquer dans l'opinion publique. Et les «vocations» qu'elle pourrait aussi susciter, parmi les jeunes et les moins jeunes, en chantant, du matin au soir, les louanges des despotes, chefs de guerre ou imams rebelles, recruteurs de terroristes. Ou, encore, en racontant des sornettes qui infantilisent le peuple et le renvoient, intellectuellement, à l'âge des cavernes d'Ali Baba
Commentaires
Par : Ridha KEFI
«Une créature à moitié homme à moitié crocodile découverte dans le désert de...», «L'incroyable histoire de la femme à deux têtes», «Le visage de Saddam apparu dans le ciel, le jour de son exécution»...
C'est avec des manchettes pareilles que certains journaux réalisent les plus gros tirages dans notre pays. Il s'agit de ces tabloïds populaires, qui ne reculent devant aucune entorse à la déontologie journalistique pour doper leurs ventes.
Comme, par exemple, de truquer des images (la créature à moitié homme et à moitié crocodile ou la femme à deux têtes, tant qu'on y est) en utilisant des logiciels (Photoshop et autres) développés par les grands laboratoires américains, mettant ainsi la quintessence de la science informatique au service de l'ignorance la plus crasse.
Comme aussi d'inventer des histoires à dormir debout, aussi invérifiables les unes que les autres, puisque ne citant aucune source pouvant être sérieusement identifiée, à propos des Saddam, Ben Laden, Nasrallah, Ahmadinejad et autres «têtes brûlées» qui font malheureusement encore vendre du papier, et pas seulement dans notre pays.
Comme, last but not least, de découper - aux ciseaux - des enquêtes sociales parues dans certains journaux arabes (égyptiens ou autres, de préférence non diffusés en Tunisie) et à les republier presque telles quelles, en prenant le soin d'y changer les noms des lieux et des personnes, de manière à faire croire qu'elles ont été réalisées... chez nous.
Comme quoi, il est beaucoup plus facile en Tunisie de vendre des journaux, même réalisés avec des bouts de ficelles (mensonge, bidonnage, plagiat..., et plus les ficelles sont grosses, plus elles atteignent leur but), que d'être journaliste, un vrai, qui vérifie ses informations, s'assure de la crédibilité de ses sources, évite les excès de langage et, ce faisant, respecte ses lecteurs et participe à l'élévation du niveau intellectuel - et moral - de ses compatriotes.
Les lecteurs auront sans doute remarqué que nous ne parlons pas ici du traitement que notre presse réserve généralement aux problèmes politiques internes, ni de sa complaisance, réelle ou présumée, vis-à-vis du gouvernement et du parti au pouvoir, ni de la place qu'elle laisse - ou ne laisse pas - à «l'autre opinion», celle des leaders de l'opposition dite «radicale»...
Nous ne parlons pas non plus des libertés (d'expression, d'organisation...), ni des droits de tel ou tel intellectuel - libéral, de gauche ou islamiste - à faire entendre sa différence ou à critiquer le gouvernement...
Ces libertés et ces droits sont presque un luxe auquel on n'oserait même pas prétendre. Quoique...
Nous essayons seulement d'attirer l'attention des décideurs politiques, ainsi que des rares confrères et consœurs qui se soucient encore de l'avenir de la profession, sur les ravages qu'une presse trop populaire, imprécise, vulgaire et menteuse à souhait pourrait provoquer dans l'opinion publique. Et les «vocations» qu'elle pourrait aussi susciter, parmi les jeunes et les moins jeunes, en chantant, du matin au soir, les louanges des despotes, chefs de guerre ou imams rebelles, recruteurs de terroristes. Ou, encore, en racontant des sornettes qui infantilisent le peuple et le renvoient, intellectuellement, à l'âge des cavernes d'Ali Baba.
Le Temps, 9 mars 2007
Ca à l'air de bouger en Tunisie! Pourvu que ca dure !!
Le presse tabloïde existe partout, même (et je dirais, surtout!) dans de grandes démocraties. La seule différence est qu'elle ne fait pas la loi mais co-existe avec des médias sérieux!
Il y a deux jours, j'ai regardé un programme diffusé par Hannibal TV où des journalistes critiquaient l'agissement de la police qui a bouclé un journaliste parce qu'il photographié un hôpital à Gabes où il y a avait des déchets..
Le commentateur a dit qu'il ne comprenait pas cette attitude et il l’a même condamné. Il est allé plus loin en ajoutant par la suite, je le cite : "ils ferait mieux de ramasser les déchets au lieu de boucler notre confrère »…avouez que c’est tout de même osé….
En tous cas, c'est la première fois que j'entend une chose pareille à la télé tunisienne. Bon début. Ca confirme en tous cas le post de zizou il y a quelques jours : un vent de liberté est entrain de souffler sur la presse en tunisie. Espérons que ça sera le prélude à une ouverture politique …où de vrai partis d’opposition dignes de ce nom puissent jouer leur rôle dans une démocratie normale (Nous ne sommes pas encore là, mais on a le droit de rêver non ?)
Prudence tout de même. On ne le dira jamais assez : Pour les partis se proclament de la charia et de la religion, il faut toujours dire : NO PASARAN !
Le journal « La presse » soit disant, premier journal francophone du pays n’a de lien avec le journalisme que le nom. Quand on le lit, on a toujours envie de commencer par la dernière page, c’est à dire à l’envers. Comme toujours, une Pin Up dans la dernière page(Qui n’est vraiment pas pour déplaire à beaucoup). On voit chaque jours, quasiment les mêmes pages : Une pour les adresses de restos et d’hôtels, ensuite la sacro saint rubrique nécrologique…. quatre ou cinq pages d’annonces de location et de vente de voitures, de maisons,d’appartements et j’en passe. Des pages de pubs sont toujours là pour remplir le blanc. Et ce ne sont pas de petits cadres isolés, mais des pages en entier parfois. Ensuite une rubrique « Actualité Internationale » où ils pressent soin, tout de même de faire des copier coller de quelques articles de L’AFP. Aucune analyse, aucun débat, aucune tribune sérieuse, les rubriques culturelles sont rares pour ne pas dire inexistantes.
Le seul journal en arabe et qu’on peut qualifier de respectable c’est « Al Sabah». Sauf qu’il n’est rien en comparaison avec Al Ahram ou Al Qods….
Et pourtant des journalistes tunisiens de qualité, ça existe. Je citerai Zyad Limam, Béchir ben Yahmed, sans oublier les quatre journalistes d’Aljazeera, dont Ghassen ben Jeddou, grand spécialiste du moyen orient. Les talents ne manquent pas, c’est le climat propice au travail qui fait défaut. Un journaliste digne de ce non, refusera de travailler dans un pays bâillonné.
Je dois reconnaitre que ça me fait un peu chier, j'ai besoin de ce port en eau profonde d'enfidha . j'espère que le tour de table est déjà réunie, faut pas qu'ils nous fasse faux bond . Je ne suis pas si pressé que ça, faudrait au moins qu'il mettent en place tous les financements necessaire pour permettre d'achever les travaux d'infrastructure routière et autres, on en aura besoin plus tard .Je sais , c'est cynique de ma part, c'est égoïste de penser à de tels trucs alors que d'autres galèrent mais bon , c'est vitale pour nous aussi d'avoir tout cette infrastructure sinon, on va galérer autant . Alors ce que l'on va faire, on va juste faire des compromis du donnant donnant . Y foutent la paix au peuple et ils lâchent la pression et on leur fous la paix le temps qu'il faut pour qu'ils pérenisent le travail et qu'ils plient bagages tranquillement . On va pas les brutaliser quand même les pauvres, y sont assez terrifiés comme ça. Nan mais sérieux quoi, y me le faut ce port en eau profonde, bon la centrale nucléaire, faut pas trop rêver, c'est pour les calandes grecques. On va pas attendre aussi longtemps quand même , en plus on se fera certainement bombardé comme les irakiens avec osirak . Comme ils connaissent le chemin, y son déjà venus chez nous en 85 .Y pourront peut-être même se payer un séjour charter pour visiter le reste du pays .