Comme certains d'entre vous le savent deja, je suis membre de l'association tunisienne de lutte contre le sida depuis un peu plus de 10 ans maintenant. Au cours du debut des annees 90, je me rappelle que le simple diagnostic de la maladie equivalait a une peine de mort. Presque tous les malades que j'ai connu a cette epoque la n'ont pas survecu a cette terrible maladie. La maladie etait encore tabou et fortement stigmatisee. On a du, je me rappelle, batailler fort pour preserver le droit des malades a l'anonymat et a une vie normale comme c'est le cas partout dans le monde.
Les medecins tunisiens ainsi que le systeme de sante a pris, en partie, ces considerations en compte et a laisse, entre autre, a chaque citoyen le droit de se faire tester ou pas. On n'a, par exemple, pas oblige les futurs maries a faire le test mais on l'a fortement conseille. Ces decisions sont sages et montrent que la Tunisie a compris que les repercussions sociologiques de l'infection sont mille fois plus grave que les repercussions biologiques.
Heureusement que les choses changent, doucement mais surement ! En 2000 la Tunisie a decide d'offrir la tritherapie gratuitement a tout tunisien ( et j'espere tout individu) present sur son sol. Cette decision est egalement a saluer surtout qu'elle necessite un sacrifice financier enorme par rapport a la population qui en beneficie. Les benefices d'une telle decision ont ete enormes et le nombre de deces suite a l'infection a diminue drastiquement et ca ete de meme pour la transmissibilite du virus.
6 ans apres, la situation est toujours assez stable, mais les risques d'embrasement sont toujours presents surtout avec l'augmentation de la proportion des jeunes a risque et l'absence d'un vrai travail de prevention au niveau des travailleuses du sexe, des utilisateurs de drogues injectables, des prisonniers et autres groupes a haut risque. Mais c'est surtout l'absence d'une vrai politique de depistage qui nous fait defaut. On peut, par exemple, constater une quasi absence de communication sur le sujet et un manque flagrant de centres capables de prendre en charge d'une facon multidisciplinaire la maigre population desireuse de se faire depister.
A cet effet et vu les circonstances actuelles, je n'irais pas a jusqu'a demander de rendre obligatoire le depistage du sida en Tunisie mais je me dis que les temps ont change et que le test devient de plus en plus abordable avec une technologie moins complique a dominer. Je me dis aussi que maintenant que les solutions et les traitements existent on ne perd rien a intensifier notre politique de depistage en ciblant des pans entiers de la societe et a laisser le droit aux medecins de tester ceux qui leurs semblent atteints par le virus. Ceci ne peut que contribuer a sauver leurs vies et a prevenir les autres de se faire infecter.
Nous avons les moyens et le savoir faire pour faire mieux, un peu plus de volonte ne serait pas de refus !!!
Les medecins tunisiens ainsi que le systeme de sante a pris, en partie, ces considerations en compte et a laisse, entre autre, a chaque citoyen le droit de se faire tester ou pas. On n'a, par exemple, pas oblige les futurs maries a faire le test mais on l'a fortement conseille. Ces decisions sont sages et montrent que la Tunisie a compris que les repercussions sociologiques de l'infection sont mille fois plus grave que les repercussions biologiques.
Heureusement que les choses changent, doucement mais surement ! En 2000 la Tunisie a decide d'offrir la tritherapie gratuitement a tout tunisien ( et j'espere tout individu) present sur son sol. Cette decision est egalement a saluer surtout qu'elle necessite un sacrifice financier enorme par rapport a la population qui en beneficie. Les benefices d'une telle decision ont ete enormes et le nombre de deces suite a l'infection a diminue drastiquement et ca ete de meme pour la transmissibilite du virus.
6 ans apres, la situation est toujours assez stable, mais les risques d'embrasement sont toujours presents surtout avec l'augmentation de la proportion des jeunes a risque et l'absence d'un vrai travail de prevention au niveau des travailleuses du sexe, des utilisateurs de drogues injectables, des prisonniers et autres groupes a haut risque. Mais c'est surtout l'absence d'une vrai politique de depistage qui nous fait defaut. On peut, par exemple, constater une quasi absence de communication sur le sujet et un manque flagrant de centres capables de prendre en charge d'une facon multidisciplinaire la maigre population desireuse de se faire depister.
A cet effet et vu les circonstances actuelles, je n'irais pas a jusqu'a demander de rendre obligatoire le depistage du sida en Tunisie mais je me dis que les temps ont change et que le test devient de plus en plus abordable avec une technologie moins complique a dominer. Je me dis aussi que maintenant que les solutions et les traitements existent on ne perd rien a intensifier notre politique de depistage en ciblant des pans entiers de la societe et a laisser le droit aux medecins de tester ceux qui leurs semblent atteints par le virus. Ceci ne peut que contribuer a sauver leurs vies et a prevenir les autres de se faire infecter.
Nous avons les moyens et le savoir faire pour faire mieux, un peu plus de volonte ne serait pas de refus !!!
Commentaires
Je pense que l'on a besoin, pour cela, d'une vraie compagne d'information sur le SIDA et les maladies sexuellement transmissibles.
Les jeunes, et les adultes aussi, ont besoin d'avoir de veritables informations sur les risques, les transmissions, les methodes de preventions, les therapies,etc.
On a besoin de debarasser la societe d'idees preconcues aussi telles que le fait que l'on puisse "attraper" le SIDA en touchant quelqu'un d'atteint [J'ai entendu cela cet ete..]
Et puis on a aussi besoin de faire comprendre a tous que malgre la tri-therapie, l'on ne guerit pas d'une infection au VIH, on arrive simplement a y survivre et on reste infectieux.
On a besoin de mettre en place par exemple d'une ligne ecoute SIDA/MST qui pourrait fournir des informations, orienter les gens vers des lieux de depistage, tout en permettant de garder l'anonymat.
le plus important c'est la sensibilisation des gens et de ce côté excuse moi mais je ne vois aucun changement les mêmes choses restent depuis 10 ans de ce cote: des journees de sensibilisation tres timides le sujet encore tabou partout on en parle que dans des congres ou dans des articles tres petits caches et scientifiques donc ils touchent une minorite.
un autre point à soulever tu sais que quand qqun est deiste positif les médecins appelent la police et ils viennent l interroger et tt comme si il a fait un crime donc l anonymat et le respect des patients est un mot vain.
enfin, a t on des chiffres exacts sur la maladie en Tunisie j en suis pas si sur et ceux qui existent sont loin de representer la realite
Le Nr d'info sida disponible 24/24 en Tunisie est le +216 22 10 26 26
la consultation est gratuite et anonyme.
vous aurez remarqué qu'il s'agit d'un portable mais c'est le moyen le plus efficace que l'association a trouvé pour etre disponible au public (travail benevole).
D'autres numeros existent
Les chiffres ne sont pas aussi alarmants que certains veulent faire croire et ce de l'avis de tous les experts nationaux et internationaux.
il ne depassent pas les 1500 cas reporté et les estimations se rangent aussi dans la meme fourchette.
L'histoire des policiers est totalement fausse. J'ai moi meme annoncé la maladie a plusieurs patients et l'enquete qui est faite est purement epidemiologique et elle est equivalente au standards internationaux.
La sensibilisation est le devoir de chacun et ne peut reussir que de la sorte. c'est a toi, moi et lui de faire passer l'information et d'inviter les gens a se faire depister. toutefois mon point tient dans le fait que maintenant qu'un traitement (non curatif) existe, il est de notre devoir de traiter tous ces gens et ce n'est autre qu'une negligence de les laisser s'enliser dans la maladie. en les traitant on les sauve et on sauve leurs partenaires et enfants.
"Ce n'est autre qu'une negligence de les laisser s'enliser dans la maladie. en les traitant on les sauve et on sauve leurs partenaires et enfants. "
Un depistage obligatoire reste une atteinte a la liberte des personnes. Certes, cela pourrait sauver des vies, mais l'on ne peut pas en aucun cas obliger les gens a faire ce test. C'est ainsi.
Chacun a la liberte de demander un diagnostic et de se soigner ou non, aussi etrange et paradoxal que soit cela.
Et puis il y a toujours les derives surtout dans le cas des depistages obligatoires: il pourrait etre demander par les entreprises et servir comme outils de discrimination envers les personnes atteintes.
Et oui, si un medecin a le droit de demander un depistage, pourquoi pas une entreprise, ou autre?
le liban comme la tunisie reste une socite qui marginalise les sideens en terme de soins medicaux/sociaux /psychologiques , mais au moins maintenant on peut acheter les preservatifs au supermarche chose qui etait inconcevable il y a quelques annees.
Je t'invite a visiter le site web de notre association : http://www.atlsida.org/
tu es la bienvenue si tu as envie de participer a notre effort de prevention et donner tes idées pour l'amelioration de l'efficacité et de la visibilité de cet effort.
Amitiés,