Djerba en 1913 etait assez differentes de celle de maintenant. Il parait que c'etait plus vert et que c'etait vraiment tres cultivés ( actuellement l'ile est tres aride). Un guide touristique de l'epoque( Thomas cook guide) rapporte que y'avait a Djerba 1300.000 palmiers, 500.000 oliviers, 500.000 Vignes et 150.000 arbres fruitiers. Djerba avait 60.000 habitants de differentes confessions et rites (Sousse avait 25.000 habitant ( 6000 europeens), Sfax 80.000 et que Tunis rassemblait 270.000 habitants ( 60.000 europeens)...
L'ile etait relié au continent par la chaussée romaine et par differente lignes maritimes qui la reliait a Gabès, Tripoli, Tunis, Malte, Zouara. Le voyage a Tunis se faisait generalement par bateau jusqu'a Gabes ( 6h) puis de Gabes a sfax par diligence et de Sfax a Tunis par train ( 10 hours avec un stop a sousse qui dure ...). On pouvait egalement faire tout le voyage en bateau ( qui toutefois n'accostait que a 4 miles de l'ile) et le voyage durait 3 jours. on raconte aussi que l'etat des routes etait execrable et que la locomotion se fait a dos de mulet ou avec des charrettes.
Les habitants de l'ile etaient generalements des cultivateurs, burnoussiers (burnouss & kadroun), pottiers, pecheurs, plogeurs ( eponge). l'ile exportait l'huile , la poterie et la laine en grande quantité.
Mon grand pere paternel est né la bas un vendredi 13 juin 1913. Il est né a Chebabia. Chebabia se trouve a qlq Kilometres de Midoun au nord est de l'ile. Ma famille possedait des terres et comme beaucoup de familles djerbiennes elle confiat ses terres ou bien a des enfants d'esclaves ou a des "arabes" du coin qui travaillaient la terre et qui prenait le cinquieme du gain a chaque recolte.
Mes ancetres ( jusqu'a 6 generations) ( comme les autres djerbien generalement) preferaient le commerce de proximité et surtout la Ottria ( l'epicerie) dans des villes lointaines et generalement plus prosperes. Le systeme fonctionnait de la sorte: les hommes partent toute l'année travailler au magasins et puis revenaient le temps de la recolte pour repartir les gains et faire des enfants. Les enfants en effet vivaient avec leurs meres et les vieux de la famille dans les menzels qui sont un rassemblement de petites maisons appartenant toutes a la meme famille ( au sens large). Les epiceries Djerbiennes etait dispersées sur toute la surface de l'empire Ottoman mais surtout au Maghreb ( j'ai retrouvé des cousins du nieme degré etablit au Liban! c'est dire!!).
Mon grand pere est parti de Djerba a l'age de 13 ans pour bosser au hanout ( l'epicerie) de son pere. Quelques années plutard, alors qu'il etait deja marié il a ouvert sa propre epicerie( entre temps il a fait l'ouvrier chez d'autres cousins). Vers les années 50, il a changé de specialité et au lieu de l'epicerie il a ouvert une droguerie ( produits chimiques).
Mon grand pere n'aimait pas Djerba, pour lui ca representait la campagne alors que lui il aimait la ville. Depuis qu'il s'est marié a une djerbienne de Tunis (de vingt ans sa cadette). Il n'est rentré a Djerba que rarement. Il n'a jamais cherché a investir, ni meme a veiller sur son bien et les bien de sa famille ( pour lui ca ne valait rien) alors qu'il etait issue d'une lignée de fils uniques (trois generation) ( ce qui montre la difficulté de la procreation quand on rentre un mois par an mais aussi l'etat catastrophique de la santé publique a l'epoque( mortalité infantile elevée)).
Mon grand pere est resté a bosser au meme rythme et de la meme maniere dans un magasin de l'age de 13 ans jusqu'a celui 79 ans ( ca ne voulait pas dire qu'il etait pauvre). Un jour sa santé ne lui a plus permis d'aller a Bab El Khadhra ( quartier de son business). Il est resté chez lui... a ne rien faire!!! 1 année plutard il a passé l'arme a gauche
L'ile etait relié au continent par la chaussée romaine et par differente lignes maritimes qui la reliait a Gabès, Tripoli, Tunis, Malte, Zouara. Le voyage a Tunis se faisait generalement par bateau jusqu'a Gabes ( 6h) puis de Gabes a sfax par diligence et de Sfax a Tunis par train ( 10 hours avec un stop a sousse qui dure ...). On pouvait egalement faire tout le voyage en bateau ( qui toutefois n'accostait que a 4 miles de l'ile) et le voyage durait 3 jours. on raconte aussi que l'etat des routes etait execrable et que la locomotion se fait a dos de mulet ou avec des charrettes.
Les habitants de l'ile etaient generalements des cultivateurs, burnoussiers (burnouss & kadroun), pottiers, pecheurs, plogeurs ( eponge). l'ile exportait l'huile , la poterie et la laine en grande quantité.
Mon grand pere paternel est né la bas un vendredi 13 juin 1913. Il est né a Chebabia. Chebabia se trouve a qlq Kilometres de Midoun au nord est de l'ile. Ma famille possedait des terres et comme beaucoup de familles djerbiennes elle confiat ses terres ou bien a des enfants d'esclaves ou a des "arabes" du coin qui travaillaient la terre et qui prenait le cinquieme du gain a chaque recolte.
Mes ancetres ( jusqu'a 6 generations) ( comme les autres djerbien generalement) preferaient le commerce de proximité et surtout la Ottria ( l'epicerie) dans des villes lointaines et generalement plus prosperes. Le systeme fonctionnait de la sorte: les hommes partent toute l'année travailler au magasins et puis revenaient le temps de la recolte pour repartir les gains et faire des enfants. Les enfants en effet vivaient avec leurs meres et les vieux de la famille dans les menzels qui sont un rassemblement de petites maisons appartenant toutes a la meme famille ( au sens large). Les epiceries Djerbiennes etait dispersées sur toute la surface de l'empire Ottoman mais surtout au Maghreb ( j'ai retrouvé des cousins du nieme degré etablit au Liban! c'est dire!!).
Mon grand pere est parti de Djerba a l'age de 13 ans pour bosser au hanout ( l'epicerie) de son pere. Quelques années plutard, alors qu'il etait deja marié il a ouvert sa propre epicerie( entre temps il a fait l'ouvrier chez d'autres cousins). Vers les années 50, il a changé de specialité et au lieu de l'epicerie il a ouvert une droguerie ( produits chimiques).
Mon grand pere n'aimait pas Djerba, pour lui ca representait la campagne alors que lui il aimait la ville. Depuis qu'il s'est marié a une djerbienne de Tunis (de vingt ans sa cadette). Il n'est rentré a Djerba que rarement. Il n'a jamais cherché a investir, ni meme a veiller sur son bien et les bien de sa famille ( pour lui ca ne valait rien) alors qu'il etait issue d'une lignée de fils uniques (trois generation) ( ce qui montre la difficulté de la procreation quand on rentre un mois par an mais aussi l'etat catastrophique de la santé publique a l'epoque( mortalité infantile elevée)).
Mon grand pere est resté a bosser au meme rythme et de la meme maniere dans un magasin de l'age de 13 ans jusqu'a celui 79 ans ( ca ne voulait pas dire qu'il etait pauvre). Un jour sa santé ne lui a plus permis d'aller a Bab El Khadhra ( quartier de son business). Il est resté chez lui... a ne rien faire!!! 1 année plutard il a passé l'arme a gauche
Commentaires
De mahboubine... Par contre je ne connait pas au detail l'histoire de mes grands parents!!!
are u ok..
and i want to go to Djerba this summer !!!!!!!!!!!!!!!!!
....putain ca doit etre chaud pendant la récolte :)
Tu ne t en souviens pas mais moi j'ai connu ton grand-père quand il travaillait à la droguerie .Cétait une figure mythique de Tunis parce qu'il vendait des produits en exclusivité,à telle enseigne que si on ne trouvait pas un produit chez lui il était inutile de le chercher ailleurs. cela a duré jusqu au milieu des années 80, soit un demi-siècle!
pour ce qui est de la prospérité de l'agriculture à jerba, je me rappelle un texte de Mahmoud Bouali ,un historien tunisien qui disait qu'au 11è siècle (je crois ) en tout cas à la péride des invasions des vikings ces derniers venaient à gerba pour prendre les pommes qui étaient cultivées à Jerba pour les offrir aux dames de la cour de Sicile .
Je salue en vous votre amour pour votre ville natale djerba et vous demande de bien vouloir ajouter le liens de mon nouveau blog:
http://kairouanfm.blogspot.com/
Ce serait pareil de mon côté.
Cordialement
j'ai été a Djerba entre le 17 Mars et le 2 d'Avril. Elle est très changé. Tu peut voir a mon blogue quelques photos et j'ai écrit a propos des transformations en langue portugais.
Ciao. Je t'embrasse
Luís
Je suis cinéaste. J'apprends qu'il y a un festival Doc. à Beyrouth. Cela m'intéresse.
Fethi