Quelle journée ! et quelle journée !!!
"Yahya Loubnan ! Vive Loubnan Libre et independant ! A bas le president de la republique! A bas la Syrie..." Les slogans different mais le but est le meme, montrer que les forces du 14 mars sont toujours la et que Hariri n'est pas mort pour rien.Des centaines de milliers, 1 million disent d'autres ( 30% de la population), de libanais se sont dirigés aujourd'hui a la place de la liberté pour commemorer la mort de Rafik Hariri lachement assasiné ya juste un an. Les leaders de la coalition, spontanement acclamés par la foule, se sont exprimés a tour de role a la tribune. Ils se sont pris violement au pouvoir syrien et au president de la republique. Jounblatt dont le discours fut l'un des plus virulent et surtout le plus acclamé par la foule s'est egalement pris au Hezbollah.
Tout les leaders politiques etait là et a la photo de famille on peut voir Saad Hariri, Jounblat, Tueni, Geagea, Mme M3awedh, Jemail et d'autres. La journée a été une reussite totale pour les organisateurs! Bravo pour cette lecon d'organisation, de liberté d'expression, de respect des differences de civisme et de patriotisme.
Pour moi personnellement ce fut tres tres intense ! C'est la premiere fois que j'assiste a un tel evenement: de multiples leaders politiques, une foule enorme, des speechs en arabe qui donnent la chair de poule, un peuple reunis autour de ses dirigents et d'un seul but : la liberté.
Commentaires
joyeux saint valentin cher ami !
en tout cas, c'est vraiment exceptionel de voir de telle foule, mais chanter "A bas le president de la republique" n'est pas vraiment un geste d'unité..de plus il n'a pas ete prouvé qu'il est impliqué..
Le peuple a bcp d'aspirations mais le gouv et les autorités ne suivent pas..a ce jour on connait pas encore qui a perpetré le crime contre hariri et les journalistes, sauf quelque suppositions par mehlis.
Que la paix et la prosperite reigne dans le pays de nos ancetres :-)
Les libanais veulent leur indépendance, une vraie indépendance où les syriens ne viennent pas en toute impunité tuer ceux qui ne leurs plaisent pas.
Ça m'étonnerait que le hezbollah et amal aient été présents ( tu confirmes zizou). Ce n'est pas leur genre de manifester pour la liberté et la démocratie.
-on connait qui a tue Hariri mais plein refusent de l'ignorer au non de quoi??
Est-ce que vous savez que les syriens allaient quitter le liban en 91 et que James baker a fait un stop-over d'urgence a damas pour prier Assad de se joindre a la coallition pour liberer le kowet en contre partie de legitimiser l'occupation du liban. Donc en cette periode, le liban etait futile au yeux des grandes puissances?
Brabbi autre chose, supposons pour un instant, que la syrie est un pays democratique, avec des macdo partout, des relations excellentes avec les US et Israel, est-ce que vous penser que les US pousseront la syrie a quitter le liban? en fait je met ma main au feu, que meme si Assad a assasiné hariri en public, les americains classeront cette histoire comme 'affaire interne'
Certes, la syrie a gaffé gros au liban, sauf que c'etait avec le blessing d'une partie du liban..et c'est ca qu'il faut pas ignorer.
Si justice sera rendu, alors il faut qu'elle s'applique a tout le monde.
jusqu'a il y a un an la plupart de ces hommes politiques ( sauf Aoun et Gibran assasine) lechaient le cul des syriens,une chose tres importante a garder en tete le peuple libanais a paye le prix et il n'est pas contre le peuple syrien juste contre ceux qui ont assasine nos hommes politiques et commis ces excactions au Liban .
Ça cause justice et responsabilités des grandes puissances et l'éveil du peuple libanais, il s'en fous!
"Si justice sera rendu, alors il faut qu'elle s'applique a tout le monde. "
dans ce cas laisse tomber la cause palestinienne parce que la aussi on est loin de punir tout le monde!!
Par Alain Gresh
Pour faciliter l’action des forces de libération, réduire les capacités du régime syrien à organiser des opérations militaires, et pour obtenir les résultats voulus en un temps minimum, un effort spécial devra être fourni pour se débarrasser d’un certain nombre de dirigeants-clés. Leur élimination doit être obtenue au début de l’insurrection et de l’intervention. » Afin de mener à terme ce plan, « nous devons faire croire que Damas est à l’origine de complots, de sabotages contre les gouvernements voisins ». la Central Intelligence Agency (CIA) et son homologue britannique « utiliseront toutes leurs capacités psychologique et d’action pour accroître la tension ». Le renversement du régime passe aussi par le financement d’un comité pour une Syrie libre et par l’armement de différentes factions politiques disposant de capacités paramilitaires.
Ce document de... l’automne 1957, découvert récemment (1), avait été approuvé par le président américain Dwight Eisenhower et par le premier ministre britannique Harold Macmillan. A l’époque déjà, le Proche-Orient était perçu de manière simpliste comme un terrain de l’affrontement Est-Ouest. Washington et Londres ne voyaient dans le régime syrien, pourtant profondément libéral et démocratique, mais nationaliste, qu’un « pion soviétique ». il fallait donc l’éliminer et assassiner ses dirigeants. Quelques mois plus tard, en janvier 1958, les responsables syriens demandent au président Gamal Abdel Nasser la fusion de leur pays avec l’Egypte. Dès sa création, les relations entre la nouvelle République arabe unie et Moscou se tendent, et les plans subversifs américains sont abandonnés. Mais la démocratie syrienne disparaît à jamais.
Le monde a changé. La « guerre contre le terrorisme » a remplacé la « guerre contre le communisme », mais la vision américaine reste toujours aussi simpliste. Qui n’est pas avec nous est contre nous, clame le président George W. Bush. A l’heure de la « troisième guerre mondiale », de la volonté américaine d’écraser la résistance irakienne et d’amener le monde arabe à se soumettre, les réticences du régime syrien à plier ne sont plus tolérables.
Dès le 11 septembre 2001, et alors même que le régime de Damas collaborait étroitement avec la CIA dans la traque des membres d’Al-Qaida, l’administration américaine déploya son offensive contre lui (2). Des fuites, relayées par le New York Times, qui s’illustrait simultanément dans la désinformation sur l’Irak, accusaient le régime baasiste de posséder des armes de destruction massive (3). Le Congrès américain adoptait, le 11 novembre 2003, le Syria Accountability Act, qui autorisait le président des Etats-Unis à prendre des sanctions contre Damas. Après quoi, convaincu que la Syrie servait de base arrière à une rébellion toujours plus active en Irak, le président Bush édictait, le 11 mai 2004, des sanctions économiques et financières.
Cette campagne américaine manquait de relais extérieurs, notamment dans le contexte de la guerre contre l’Irak. Le président Bush trouva un allié inattendu en la personne de M. Jacques Chirac. En juin 2004, lors du sommet du G8 à Sea Island, aux Etats-Unis, le président français approcha son homologue américain pour lui proposer une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant le retrait syrien du Liban. Ce tournant français (4) – résultant des relations personnelles entre le président Chirac et Rafic Hariri, et de la déception née du bilan du président Bachar Al-Assad – prit de court le Quai d’Orsay, mais a relancé, ce qui était aussi l’un des buts recherchés, une collaboration active entre Paris et Washington, après la longue brouille due au refus de Paris de légitimer la guerre américaine en Irak.
A l’époque, personne n’évoque encore l’élection présidentielle au Liban. C’est pourtant la décision syrienne, quelques mois plus tard, de prolonger de trois ans le mandat du président Emile Lahoud qui servira de prétexte à la résolution 1559 du Conseil de sécurité. Celle-ci, préparée depuis longtemps, est votée le 2 septembre 2004 – à la majorité minimale requise (neuf voix sur quinze). Elle enjoint aux troupes syriennes de quitter le Liban et exige un désarmement des milices.
Cependant, l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février 2005, allait créer un nouveau contexte, la direction syrienne étant fortement soupçonnée de ce crime. Damas retire précipitamment ses troupes du Liban, et c’est désormais autour de l’enquête internationale, menée par la commission dirigée par le juge allemand Detlev Mehlis, que se concentre l’offensive contre le régime baasiste. Washington, trop heureux de la cohésion retrouvée de la « communauté internationale », laisse l’initiative à Paris. En octobre 2005, M. Mehlis soumet un rapport d’étape aboutissant à une nouvelle mise en garde à Damas et à une demande de collaboration sans conditions avec la commission, votée unanimement par le Conseil de sécurité (résolution 1566). Les réticences russe, chinoise et algérienne aboutissent seulement à gommer la référence à d’éventuelles sanctions. L’échéance est fixée au 15 décembre ; après cette date, le Conseil de sécurité pourrait prendre des mesures contre le régime syrien et créer un tribunal international pour juger les responsables supposés de l’assassinat de Rafic Hariri.
Cet appel de Washington à la justice internationale sonne curieusement, à l’heure où les Etats-Unis refusent toute compétence à la nouvelle Cour pénale internationale et signent avec des dizaines d’Etats, sous la menace, des accords pour mettre leurs ressortissants à l’abri de toute poursuite (5).
D’autre part, comme l’histoire nous l’apprend, les commissions des Nations unies ne sont pas à l’abri des pressions. M. Richard Butler, président de l’United Nations Special Commission (Unscom), qui dirigea les inspecteurs en Irak du 1er juillet 1997 au 30 juin 1999, publiait des rapports mensongers, dictés par les Etats-Unis, qui allaient servir de justification aux bombardements américano-britanniques sur l’Irak en décembre 1998 (6).
Aucune autre piste
Le rapport présenté par le juge Mehlis n’est qu’un rapport d’étape. Même si le juge allemand s’affirme convaincu que l’assassinat de Rafic Hariri n’a pu être commis sans que de hauts responsables syriens et libanais aient été impliqués, il ajoute : « Jusqu’à ce que l’enquête soit terminée (...) on ne peut connaître l’histoire complète de ce qui s’est passé, comment cela s’est passé et qui est responsable de l’assassinat de Rafic Hariri et de vingt-deux personnes innocentes. Donc il faut s’en tenir à la présomption d’innocence. »
Cette prudence, les médias n’en ont pas fait preuve, d’autant qu’une première version du texte a circulé, « par erreur ». Elle mettait directement en cause le frère du président syrien, M. Maher Al-Assad, et son beau-frère, M. Assef Shawkat, chef des puissants renseignements militaires. Ces noms ont été supprimés de la version officielle, ce qui n’empêche pas les médias de faire comme si le juge Mehlis avait déjà désigné des coupables.
Une partie importante de la conclusion du juge repose sur deux témoins, pourtant sujets à caution. « D’origine syrienne, mais résidant au Liban, prétendant avoir travaillé pour les renseignements syriens au Liban », le premier – selon le rapport – « a déclaré que, deux semaines après l’adoption de la résolution 1559 des Nations unies, de hauts responsables syriens et libanais ont décidé d’assassiner Rafic Hariri. » Cet homme ajoute que des réunions auraient eu lieu entre responsables syriens et libanais pour préparer l’attentat, y compris à l’hôtel Méridien de Damas. Comment a-t-il pu avoir ce genre d’information alors qu’il reconnaît lui-même n’occuper qu’une position subalterne ? Imagine-t-on ces responsables se réunissant dans un grand hôtel de Damas, au vu et au su de tous ?
L’autre témoin est M. Zouheir Ibn Mohammed Said Saddik, dont les révélations ont servi, dans la première version, à incriminer des proches du régime. Pourtant, le paragraphe 114 du rapport Mehlis précise : « A l’étape actuelle de l’enquête, un certain nombre des informations données par M. Saddik ne peuvent pas être confirmées par des preuves. » Mais alors, pourquoi les utiliser ? Et pourquoi ce témoin, arrêté à Paris en octobre, n’a-t-il pas été livré à la justice libanaise – d’autant que le magazine allemand Der Spiegel révèle que ce M. Saddik a modifié à plusieurs reprises ses dépositions, et qu’il a été condamné pour escroquerie et détournement de fonds ? Selon certaines sources, il aurait reçu de l’argent de M. Rifaat Al-Assad, l’oncle du président Bashar Al-Assad, réfugié en France, et qui ne cache pas son ambition : prendre le pouvoir à Damas (7).
Le rapport comprend d’autres approximations, que plusieurs analystes ont bien mises en lumière (8). Mais il contient aussi de sérieuses présomptions auxquelles Damas aura du mal à se dérober. « Les Syriens devraient arrêter de déployer leurs efforts pour dire que le rapport est politique, écrit le journaliste syrien indépendant Sami Moubayed. Tout le monde sait que le rapport est politique, et tout le monde sait que des milieux occidentaux cherchent à viser la Syrie et à l’affaiblir, qu’elle soit coupable ou non. Selon cette logique, la Syrie doit être punie pour ses excès au Liban, pour son opposition à la guerre américaine en Irak, pour son appui à l’insurrection et à la résistance en Palestine (9). » Nous n’avons pas d’autre choix que celui de collaborer, conclut Sami Moubayed.
Si ces menaces ont suscité un certain sursaut national en Syrie, l’autoritarisme du régime, l’accaparement des centres de décision par une partie de la famille du président, l’ampleur de sa corruption l’affaiblissent. Son incapacité à prendre en compte les aspirations de la société, à écouter les demandes de l’opposition – dont le symbole est M. Riad Turk, dirigeant communiste qui a passé dix-huit années dans les geôles du régime, et dont l’hostilité aux plans américains est connue de tous – aussi. D’autre part, sa marge de manœuvre semble réduite, le régime lui-même n’indiquant aucune autre piste pour chercher le coupable de l’assassinat.
Certains commentateurs arabes ont évoqué un « scénario libyen » : le règlement des contentieux autour de l’attentat de Lockerbie et celui qui fut perpétré contre un vol d’UTA (10) ainsi que l’abandon par Tripoli de son programme d’armes de destruction massive, annoncé en décembre 2003, ont entraîné une normalisation des relations entre le colonel Mouammar Kadhafi et l’Occident. Les voyages de dirigeants européens à Tripoli se sont multipliés, et personne n’évoque plus la violation des droits humains en Libye.
Mais la direction syrienne peut-elle abjurer, en échange d’une normalisation avec Washington, son appui à la lutte palestinienne, son refus de l’hégémonie régionale israélienne, sa condamnation de l’occupation américaine de l’Irak ? Le régime baasiste peut-il faire un tel choix sans saper le fondement même de sa légitimité ? D’autant qu’il en est convaincu : chaque concession de sa part entraînera une nouvelle demande de renoncement.
Le discours du président Bachar Al-Assad, le 10 novembre 2005 (11), a reflété les dilemmes du pouvoir : tout en manifestant sa fermeté face aux pressions, il a fait preuve d’une certaine souplesse sur les principaux sujets qui préoccupent les Occidentaux. Il a réitéré son appui à M. Mahmoud Abbas, et confirmé que Damas soutiendrait tout règlement de paix acceptable pour les Palestiniens. Il a condamné tous les attentats contre des civils en Irak, et s’est dit prêt à collaborer avec Washington pour sécuriser la frontière syro-irakienne – tout en faisant remarquer que les Etats-Unis étaient incapables de sceller leur propre frontière avec le Mexique.
En même temps qu’il s’attaquait de façon insultante au premier ministre libanais Fouad Siniora, suscitant de vives réactions au pays du Cèdre, le président syrien a confirmé sa disposition à collaborer avec la commission Mehlis. Pourquoi alors n’a-t-il pas accédé à la demande de celle-ci d’interroger, au Liban, certains responsables syriens ? C’est que la résolution 1636, adoptée le 31 octobre 2005, pose de sérieux problèmes de souveraineté.
Le rédacteur en chef du quotidien Al-Safir, Joseph Samaha, le souligne : « La résolution met en place une “double autorité” en Syrie. Elle concède à la commission Mehlis une autorité supérieure à celle de l’Etat et lui donne une souveraineté totale sur tous les citoyens syriens, gouverneurs et gouvernés, s’ils sont simplement suspectés. Pour la première fois, une “loi internationale” donne de tels pouvoirs à un organisme non élu sans aucune forme de contrôle par les personnes concernées (12). » Finalement, un compromis a été trouvé et les Syriens seront auditionnés au siège des Nations unies, à Vienne. Un régime de sanctions contre la Syrie pénaliserait avant tout sa population. Le blocage de ses frontières créerait surtout des problèmes chez ses voisins, et en premier lieu au Liban. Et une chute du régime de Damas ne pourrait qu’étendre le chaos régional créé par l’intervention militaire américaine en Irak.
« Selon des documents internes, la planification [du Pentagone] comprend des opérations transfrontalières pour fermer la frontière irako-syrienne et détruire les bases arrière, qui servent d’appui à l’insurrection irakienne, des assauts contre les infrastructures des armes de destruction massive qui permettent le développement d’armes chimiques et biologiques, et des attaques contre le régime du président syrien Bachar Al-Assad (13). » Le commentateur militaire du Washington Post, tout en dévoilant ces plans américains, n’a pas précisé si, comme en 1957, l’assassinat de dirigeants syriens fait partie des méthodes envisagées...
Alain Gresh