DJERBA, Tunisie (AP) --
Le pèlerinage juif de la Ghriba, dans l'île tunisienne de Djerba, a été célébré jeudi dans une atmosphère de ferveur et de liesse par quelque 4.000 fidèles venus de divers pays, dont plus d'un millier d'Israël, fait sans précédent. «Je suis ému», a déclaré l'écrivain et analyste français Alexandre Adler, qui y assistait pour la première fois. A ses yeux, le pèlerinage de la Ghriba constitue «un symbole» et dégage «un message vital d'espoir et d'optimisme». Il s'est persuadé qu'avec un tel esprit de tolérance, «la Tunisie ne risque pas de basculer dans le camp des extrémistes et des intégristes». Moment fort de ce pèlerinage qu'abrite la synagogue de la Ghriba, l'une des plus anciennes au monde, la procession de la «Menara», une relique de la Thora, le livre saint hébraïque, s'est déroulée par un temps ensoleillé, en présence d'une grande foule. On a pu voir des personnalités venues notamment des Etats-Unis, d'Angleterre, d'Autriche, ainsi qu'un représentant de l'ambassade de France. Pour le voyagiste René Trabelsi, «organiser de nos jours un pèlerinage aussi important, aussi médiatisé dans un pays arabe et musulman, relève de l'exploit. C'est là un exemple édifiant que donne la Tunisie en matière de tolérance et de liberté de culte». «La paix peut venir aussi de la Ghriba, à Djerba, cette île tunisienne où depuis longtemps et jusqu'à nos jours, cohabitent harmonieusement des communautés musulmanes et juives», a-t-il analysé. Israélien d'origine tunisienne, Haïm Demri, 52 ans, s'est dit, lui, ravi de retrouver sa terre natale qu'il a quittée en 1962. Ce patron d'une agence d'assurances à Ahsdod, en Israël, est venu avec un groupe de 48 personnes. «On aime la Tunisie et on y est toujours attaché», a-t-il confié à l'Associated Press en se félicitant des «conditions favorables» dans lesquelles se déroule le pèlerinage. «Ca se passe très bien», a-t-il dit. Autre moment fort de ce rituel: le message adressé par le ministre tunisien du Tourisme, Tijani Haddad, aux fidèles rassemblés à l'intérieur de la synagogue. «Vous serez toujours les bienvenus en Tunisie qui restera, comme elle l'a toujours été, un pays de tolérance, de fraternité et de concorde», a-t-il lancé en reprenant les propos du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. AP
Les Israéliens nombreux à Djerba pour le pèlerinage juif de la Ghriba ( AFP)
Plus d'un millier d'Israéliens, originaires de la Tunisie pour la plupart, ont fait le déplacement jeudi à Djerba, île du sud tunisien, pour assister au pèlerinage juif de la Ghriba, plus ancienne synagogue d'Afrique, ont annoncé les organisateurs.Leurs vols ont transité par Malte, la Turquie, la France où encore l'Italie, et ils ont retrouvé sur place quelque 3.000 autres pèlerins venus d'Europe ou habitants de l'île."Le nombre des Israéliens aurait été beaucoup plus important si les vols directs envisagés au début avaient été maintenus", a déclaré à l'AFP Haïm Demri, venu d'Israël à la tête d'un groupe d'une cinquantaine de personnes.M. Demri, qui s'est dit "copain de l'ambassadeur de Tunisie à Ghaza", a quitté sa ville natale de Gabès (sud de la Tunisie) en 1962 pour s'installer en Israël."Plus de 300 Israéliens étaient inscrits sur ma liste mais la plupart ont renoncé à faire le voyage après l'annulation des vols directs prévus par (la compagnie tunisienne privée) Karthago Airlines", a-t-il dit.Le nombre de pèlerins "m'a agréablement surpris", s'est réjoui René Trabelsi, fils du président de la communauté juive de Djerba et organisateur de voyages pour un millier de pèlerins -dont 300 Israéliens-, parmi lesquels une chorale d'enfants qui se produiront samedi soir dans un hôtel de l'île.Pour lui, il s'agit "d'un réveil remarquable" du pèlerinage, après la morosité des années ayant suivi les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis et celui perpétré contre la Synagogue de la Ghriba en 2002 qui avait fait 21 morts (14 touristes allemands, deux Français et cinq Tunisiens"."Djerba est devenu le centre mondial de la tolérance", a-t-il affirmé, se félicitant du soutien des autorités tunisiennes et de "la sécurité qui prévaut dans ce pays".D'importantes forces de l'ordre étaient visibles dans toute l'île, et principalement aux abords de la synagogue, proche de la petite ville d'Houmt-souk, où ont débuté jeudi après-midi, les premiers rites.
Le rituel consiste à allumer des bougies dans la synagogue tout en formulant un voeu et en se faisant bénir par les rabbins, le tout accompagné de rasades de boukha, l'alcool de figue tunisien.Il est également prévu une vente aux enchères au profit de la communauté juive de Djerba dans une ambiance de kermesse et une procession dans les rues avoisinant la synagogue.La communauté juive de Tunisie reste l'une des plus importantes du monde arabe, mais elle a considérablement diminué au fil des ans.
Le pèlerinage juif de la Ghriba, dans l'île tunisienne de Djerba, a été célébré jeudi dans une atmosphère de ferveur et de liesse par quelque 4.000 fidèles venus de divers pays, dont plus d'un millier d'Israël, fait sans précédent. «Je suis ému», a déclaré l'écrivain et analyste français Alexandre Adler, qui y assistait pour la première fois. A ses yeux, le pèlerinage de la Ghriba constitue «un symbole» et dégage «un message vital d'espoir et d'optimisme». Il s'est persuadé qu'avec un tel esprit de tolérance, «la Tunisie ne risque pas de basculer dans le camp des extrémistes et des intégristes». Moment fort de ce pèlerinage qu'abrite la synagogue de la Ghriba, l'une des plus anciennes au monde, la procession de la «Menara», une relique de la Thora, le livre saint hébraïque, s'est déroulée par un temps ensoleillé, en présence d'une grande foule. On a pu voir des personnalités venues notamment des Etats-Unis, d'Angleterre, d'Autriche, ainsi qu'un représentant de l'ambassade de France. Pour le voyagiste René Trabelsi, «organiser de nos jours un pèlerinage aussi important, aussi médiatisé dans un pays arabe et musulman, relève de l'exploit. C'est là un exemple édifiant que donne la Tunisie en matière de tolérance et de liberté de culte». «La paix peut venir aussi de la Ghriba, à Djerba, cette île tunisienne où depuis longtemps et jusqu'à nos jours, cohabitent harmonieusement des communautés musulmanes et juives», a-t-il analysé. Israélien d'origine tunisienne, Haïm Demri, 52 ans, s'est dit, lui, ravi de retrouver sa terre natale qu'il a quittée en 1962. Ce patron d'une agence d'assurances à Ahsdod, en Israël, est venu avec un groupe de 48 personnes. «On aime la Tunisie et on y est toujours attaché», a-t-il confié à l'Associated Press en se félicitant des «conditions favorables» dans lesquelles se déroule le pèlerinage. «Ca se passe très bien», a-t-il dit. Autre moment fort de ce rituel: le message adressé par le ministre tunisien du Tourisme, Tijani Haddad, aux fidèles rassemblés à l'intérieur de la synagogue. «Vous serez toujours les bienvenus en Tunisie qui restera, comme elle l'a toujours été, un pays de tolérance, de fraternité et de concorde», a-t-il lancé en reprenant les propos du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. AP
Les Israéliens nombreux à Djerba pour le pèlerinage juif de la Ghriba ( AFP)
Plus d'un millier d'Israéliens, originaires de la Tunisie pour la plupart, ont fait le déplacement jeudi à Djerba, île du sud tunisien, pour assister au pèlerinage juif de la Ghriba, plus ancienne synagogue d'Afrique, ont annoncé les organisateurs.Leurs vols ont transité par Malte, la Turquie, la France où encore l'Italie, et ils ont retrouvé sur place quelque 3.000 autres pèlerins venus d'Europe ou habitants de l'île."Le nombre des Israéliens aurait été beaucoup plus important si les vols directs envisagés au début avaient été maintenus", a déclaré à l'AFP Haïm Demri, venu d'Israël à la tête d'un groupe d'une cinquantaine de personnes.M. Demri, qui s'est dit "copain de l'ambassadeur de Tunisie à Ghaza", a quitté sa ville natale de Gabès (sud de la Tunisie) en 1962 pour s'installer en Israël."Plus de 300 Israéliens étaient inscrits sur ma liste mais la plupart ont renoncé à faire le voyage après l'annulation des vols directs prévus par (la compagnie tunisienne privée) Karthago Airlines", a-t-il dit.Le nombre de pèlerins "m'a agréablement surpris", s'est réjoui René Trabelsi, fils du président de la communauté juive de Djerba et organisateur de voyages pour un millier de pèlerins -dont 300 Israéliens-, parmi lesquels une chorale d'enfants qui se produiront samedi soir dans un hôtel de l'île.Pour lui, il s'agit "d'un réveil remarquable" du pèlerinage, après la morosité des années ayant suivi les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis et celui perpétré contre la Synagogue de la Ghriba en 2002 qui avait fait 21 morts (14 touristes allemands, deux Français et cinq Tunisiens"."Djerba est devenu le centre mondial de la tolérance", a-t-il affirmé, se félicitant du soutien des autorités tunisiennes et de "la sécurité qui prévaut dans ce pays".D'importantes forces de l'ordre étaient visibles dans toute l'île, et principalement aux abords de la synagogue, proche de la petite ville d'Houmt-souk, où ont débuté jeudi après-midi, les premiers rites.
Le rituel consiste à allumer des bougies dans la synagogue tout en formulant un voeu et en se faisant bénir par les rabbins, le tout accompagné de rasades de boukha, l'alcool de figue tunisien.Il est également prévu une vente aux enchères au profit de la communauté juive de Djerba dans une ambiance de kermesse et une procession dans les rues avoisinant la synagogue.La communauté juive de Tunisie reste l'une des plus importantes du monde arabe, mais elle a considérablement diminué au fil des ans.
Commentaires
je suis content que tout c'est bien passé et que Djerba demeure un exemple de tolérance et de fraternité entre juifs et musulmans ( et chrétiens d'ailleurs l'eglise de saint Joseph à Houmt Souk vient de réouvrir ses portes).
juif musulman ou meme sataniques, la tunisie fait partie du monde et donc elle appartient a tout le monde..
briseis
http://heresis.diary-x.com
La tolérance doit régner, Djerba est un belle exemple pour le reste du monde mais un exemple qui ne se copie par ailleur malheureusement.
http://tunisie-harakati.mylivepage.com