Venue d’Extrême-Orient et inconnue en Tunisie jusqu'à 1913, l’héroïne fut introduite en Tunisie. Elle fit des ravages dans la jeunesse tunisienne… Ainsi d’octobre 1935 à Janvier 1937 l’hôpital des maladies mentales de la Manouba a admis 52 heroinomanes (moyenne d’âge 22 ans) qui se trouvaient être Israélites ou musulmans. Ce chiffre a représenté 25% du nombre total des admissions de l'hôpital de Manouba à l’époque.
les médecins français essayèrent d'expliquer l'attrait de l'héroine aux tunisiens par une explication assez interessante :« il existe en effet entre la mentalité de l’arabe et celle du toxicomane de grandes analogies : le goût de la rêvasserie, de l’inaction, le mépris de la notion de temps, l’importance toute relative donnée à la vérité... l’indigène en effet est un toxicomane né mais jusqu’ici il n’avait pas trouvé son véritable poison…en effet ce qui lui faut c’est un poison extatique qui ne demande pas une instrumentation compliquée qu’on puisse porter sur soi et priser quand l’envie en venait ».
Toutefois le directeur de l'hôpital de la Manouba attira l’attention du gouvernement colonial et un décret beylical (2) a été promulgué condamnant à la peine d’emprisonnement tout détenteur
ou vendeur. Ce qui diminua de façon remarquable le nombre d'héroïnomanes.
la méthode de désintoxication de l'époque consistait en une hospitalisation en psychiatrie , en la suppression totale de la drogue, l’injection sous cutanée de lipoïdes particuliers (dermophène ou huile camphrée), quelques tonicardiaques, de l’éphédrine et de l’insuline. cette méthode faisait que l’état de besoin ne persistait jamais plus de 4 jours après le sevrage et ceci était dû à la mauvaise qualité de la drogue qui était généralement coupée par les trafiquants.
20 ans plus tard, la drogue existait toujours, (3) le décret Beylical de 1936 relatif à la répression de la drogue fut abrogé à la requête des magistrats pour non application et la toxicomanie a pris de plus belle après la deuxième guerre mondiale et sous forme intraveineuse. L’Etat dut réagir violemment contre les trafiquants et une destruction spectaculaire des stocks eut lieu à l’aube de l’indépendance (4)
les médecins français essayèrent d'expliquer l'attrait de l'héroine aux tunisiens par une explication assez interessante :« il existe en effet entre la mentalité de l’arabe et celle du toxicomane de grandes analogies : le goût de la rêvasserie, de l’inaction, le mépris de la notion de temps, l’importance toute relative donnée à la vérité... l’indigène en effet est un toxicomane né mais jusqu’ici il n’avait pas trouvé son véritable poison…en effet ce qui lui faut c’est un poison extatique qui ne demande pas une instrumentation compliquée qu’on puisse porter sur soi et priser quand l’envie en venait ».
Toutefois le directeur de l'hôpital de la Manouba attira l’attention du gouvernement colonial et un décret beylical (2) a été promulgué condamnant à la peine d’emprisonnement tout détenteur
ou vendeur. Ce qui diminua de façon remarquable le nombre d'héroïnomanes.
la méthode de désintoxication de l'époque consistait en une hospitalisation en psychiatrie , en la suppression totale de la drogue, l’injection sous cutanée de lipoïdes particuliers (dermophène ou huile camphrée), quelques tonicardiaques, de l’éphédrine et de l’insuline. cette méthode faisait que l’état de besoin ne persistait jamais plus de 4 jours après le sevrage et ceci était dû à la mauvaise qualité de la drogue qui était généralement coupée par les trafiquants.
20 ans plus tard, la drogue existait toujours, (3) le décret Beylical de 1936 relatif à la répression de la drogue fut abrogé à la requête des magistrats pour non application et la toxicomanie a pris de plus belle après la deuxième guerre mondiale et sous forme intraveineuse. L’Etat dut réagir violemment contre les trafiquants et une destruction spectaculaire des stocks eut lieu à l’aube de l’indépendance (4)
1. Pierre Mareschal : l’heroinomanie en Tunisie - Le congrès des
aliénistes …
2. Journal Officiel : 29/11/1936
3. Pierre Mareschal : reflexion sur 20 ans de psychiatrie en Tunisie .La raison
4. S.Ammar : apercu epidemiologique des troubles mentaux en Tunisie.
L’information psychiatrique
Commentaires
j'aime beaucoup le dagnostic epidemiologique des medecins français, j'espere que leurs petits fils franchouillards ne soient pas accro à la drogue des indigènes:):)